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Benjamin d'une riche famille d'aristocrates catholiques, le jeune Pierre entre à l'école jésuite Saint-Ignace, à Paris, où il s'intéresse aux disciplines dites d'humanités et de rhétorique, ainsi qu'à la Grèce antique et à la valeur que les anciens Grecs accordaient aux exercices physiques. À l'âge de douze ans, il découvre la vie des collèges anglais, où le sport tient une place importante. Sa vocation d'éducateur et de pédagogue se précise à la lecture de l'ouvrage de Thomas Hugues Tom Brown's School Days et de Notes sur l'Angleterre de Taine, et à l'évocation de l'œuvre éducative fondée sur la pratique du sport de Thomas Arnold, principal du collège de Rugby. Ses voyages en Angleterre et ses visites dans les public schools inspirent à Coubertin une réforme du système éducatif français où le développement des activités physiques serait intégré : attentif aux différentes tentatives de rénovation des jeux Olympiques, le baron avait compris que la réussite d'une telle entreprise passait par une adhésion du plus grand nombre

 

Conjointement à cet engagement pédagogique, le baron de Coubertin joue un rôle actif au sein du mouvement sportif français. Lui-même sportif accompli, pratiquant la boxe, l'équitation, l'escrime et l'aviron, le tir, Pierre de Coubertin sera sept fois champion de France de tir au pistolet, discipline qu'il fait inscrire au programme des jeux Olympiques dès 1896. Il est secrétaire général à la fois du Comité pour la propagation des exercices physiques dans l'éducation et de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA). Le 25 novembre 1892, Pierre de Coubertin clôt les cérémonies du cinquième anniversaire de l'Union par une conférence au cours de laquelle il annonce pour la première fois son grand projet : le rétablissement des jeux Olympiques. L'auditoire reste perplexe et incrédule. Le baron de Coubertin ne se décourage pas. Il multiplie les contacts, ouvre l'USFSA à des membres d'honneur étrangers.

 

En janvier 1894, pour préparer le Congrès international athlétique, il adresse une circulaire aux clubs sportifs de nombreux pays dans laquelle huit articles sont relatifs aux règles de l'amateurisme. Deux des articles reviennent, subtilement, sur le rétablissement des jeux Olympiques en posant la question de leur périodicité et en proposant la création d'un Comité international chargé de l'organisation. Finalement, le 16 juin 1894 débute à l'université de la Sorbonne, à Paris, le congrès pour le rétablissement des jeux Olympiques. Le 23 juin, ses membres unanimes décident d'œuvrer à la renaissance de cette compétition. Le Comité international olympique (C.I.O.) est constitué, en 1895, avec un Grec, Demetrios Vikelas, pour président. À la suite d'une souscription publique et avec l'aide d'un riche Grec, Averof, on procède à la reconstruction du stade marmoréen de Périclès, en 1895, où ont lieu, en 1896, les premiers jeux Olympiques modernes. Pierre de Coubertin fut le président du Comité international olympique (C.I.O.) de 1896 à 1925, date à laquelle, déçu par l'usage qui était fait des Jeux, mais toujours confiant dans les qualités du sport, il se retira en Suisse.